Une cession des parts a eu lieu entre deux entreprises minières sur le sol congolais. Le week-end dernier, l’entreprise américaine Freeport McMoRan Corporation/Phelps Dogde Congo Sarl a cédé ses parts dans le projet cuivre-cobalt de Kisanfu dans la Province minière de Lualaba, des parts estimées à 95 pourcents à China Molybdenum Company Ltd (CMOC). Pour conclure ce deal, la société chinoise a déboursé la somme de 550 millions de dollars américains, à en croire l’agence de presse Reuters citée par Deskeco.com.
La passation des parts entre ces deux entreprises dont les pays sont engagés dans une guerre attisée par l’ancien président des USA Donald Trump a permis Chine à travers China Molybdenum d’accroître sa présence et son influence sur le riche sol et sous-sol de la République Démocratique du Congo.
Tel que prévu par les dispositions légales qui régissent les mines, le ministre des mines Willy KITOBO a signé le 11 décembre pour le compte de l’Etat congolais l’accord permettant le transfèrement d’actifs miniers du projet cuivre-cobalt de Kisanfu.
Pour le gouvernement, ce transfèrement va permettre de ramener l’argent dans les caisses du Trésor public. Selon les informations reprises sur le site officiel du ministère des mines, « Cette cession des parts de Kisanfu à CMOC donne l’opportunité au secteur des mines de la RDC de se développer le plus rapidement possible au profit de la province du Lualaba et particulièrement aux communautés locales des Entités Territoriales Décentralisées de Kisanfu. C’est aussi un coup de souffle pour le Trésor Public de l’Etat congolais qui va empocher, avant la fin de l’année, des millions de dollars sous forme d’impôt payé au niveau de la DGI ».
Signalons qu’avec l’acquisition de ses nouvelles parts, l’entreprise chinoise signe sa deuxième grande d’affaire sur le sol congolais après l’acquisition en 2016 de la mine de Tenke Fungurume se trouvant dans la même province minière de Lualaba.
Par Eddy Kazadi